Vivantmag, Festival d'Avignon, juillet 2015

« Derrière une mise en scène épurée mais dynamique, avec un décor sur roulettes permettant aux spectateurs différents points de vue, ce spectacle poétique par sa musicalité et par le bruit des feuilles de platanes de la cour de cette école, nous transporte dans un marais où chacun peut imaginer sa localisation.
Ce spectacle muet m’a touché par sa simplicité. L’exercice d’équilibriste bien maîtrisé ne m’a cependant pas surpris mais le mélange de ces deux « mondes » fait de cette représentation un bon moment à passer en famille ou entre amis » (Thomas).
 
« Quand la musique commence, un personnage que l’on devine fragile, chaussé et recouvert de coussins, semble se hasarder avec maladresse sur le sol, avant de s’épanouir de façon aérienne avec grâce et fragilité sur ce fil tendu. Le second personnage, terrien, découvre peut à peu l’autre, et même si l’on pressent une rencontre amoureuse, j’ai parfois perdu le fil de ce fil tendu…
Je me suis laissé prendre par cette histoire sans parole de rencontre de deux univers. La réalité et le rêve, la terre et l’air, le yin et le yang… Chacun peut interpréter sa propre vision du monde en s’appuyant sur ces deux personnages. Le plateau mobile, que les comédiens tournent parfois sur lui-même, vient confirmer cette idée-là en offrant ainsi aux spectateurs plusieurs points de vue.
Le filin sonorisé intrigue, offrant une caisse de résonance aux supports latéraux. La bande son, avec le bruit de la mer, m’a permis de mieux resituer cette île dans son cadre et le jeu avec les roseaux-accessoires ouvre un univers étonnant… Mais c’est aussi l’indéniable technique du fil, maîtrisée par Johanna Gallard, qui illustre cet apprentissage sensible et croisé où l’un apporte à l’autre son expérience et sa propre vision du monde. C’est un beau message à faire passer aux enfants » (Eric).

« Sur fond musical, les comédiens très expressifs combinent danse, mime et humour burlesque. Le spectacle propice aux rires, semble surtout captiver le jeune public. La magie opère et, attentif, mes idées vagabondent au fil de cette jolie histoire. Parfois le vent souffle un peu fort à travers les platanes. Et, tout en m’évoquant un très à-propos reflux des vagues, il me rappelle à la performance technique du funambule. Tantôt virtuose enchaînant de rapides pas de danse, tantôt se jouant du déséquilibre dans une apparente fragilité. Je me suis laissé porter par cette rencontre sans nom qui m’a particulièrement touché de par son évocation de la découverte de l’autre, de la différence » (Jawad).

Vivantmag, juillet 2015
 

Veuillez tourner votre appareil.