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L’écriture se déroule sur l’infime frontière entre le réel et l’imaginaire

La partition du spectacle "Territoires inimaginaires -Danse de fil-" (1ère création de la Cie en 2005).
Publié aux éditions l'Entretemps dans la collection Canevas avec le soutien de Beaumarchais/Sacd et du Centre National du Livre.

Dans le texte publié ici, partition écrite d’un spectacle de la danseuse sur fil Johanna Gallard, un curieux personnage, joueur et rêveur, s’installe sur un fil avec tous ses bagages. Suivent quelques péripéties où l’humour, la dérision et la tendresse font oublier les performances acrobatiques, et où les mouvements propres à l’équilibration deviennent des moyens d’expressions.

L’écriture se déroule sur l’infime frontière entre le réel et l’imaginaire, le quotidien et le rêve, l’équilibre et le déséquilibre, sur un chemin musical et poétique au fil du temps... le langage des mots se confronte au langage gestuel, précisant chaque intention, accentuant les lignes de sens, d’action, de temps et d’espace, tout en jouant sur leurs résonances symboliques et philosophiques.

Le fil et la trame. 
"Qui peut encore douter, en voyant Johanna Gallard sur son fil, fragile et majestueuse à la fois, qu’une oeuvre de cirque est une oeuvre de l’esprit ? L’imagination, la maîtrise du corps et de l’équilibre, la grâce des gestes, le suintement du sens, tout ici fut pensé, écrit, follement et minutieusement inventé. 
Et réalisé, interprété avec ce talent qui donne l’impression de la facilité, mais dont on perçoit qu’il est le résultat d’un long exercice. Entre rêver un spectacle et l’incarner sur la scène, il est un chemin que Johanna Gallard parcourt avec l’élégance et la précision des grand(e)s artistes et qui va des collines de l’âme à l’apprivoisement de l’espace scénique. 
Lire une oeuvre de cirque permet de donner libre cours à l’imagination du lecteur qui se fait funambule, acteur, metteur en scène, qui se joue et s’approprie la pièce. 
Des imaginaires croisés dans un dialogue muet qui a une origine mais pas de solution, pas de fin. Un voyage, oui, mais un voyage au coeur d’une sensation, délicieuse et vacillante, impalpable parce qu’elle n’est ni de la terre ni du ciel, dans l’entre-deux des choses et des éléments ; cela ressemble au bonheur. 
Mais dites-moi, Johanna, vous qui m’avez fait découvrir le cirque au féminin, un vrai cirque de femme, pourquoi votre personnage n’est-il nommé qu’au masculin, même si nous savons que la grammaire l’impose ? Serait-ce un ultime témoignage de votre modestie ? A moins qu’on y lise un appel à l’universel… ".

Paul Tabet, ex-Directeur de l’Association Beaumarchais ; préface de "Territoires Inimaginaires, danse de fil - Partition"

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